L’espoir que des baisses des taux d’intérêt contribuent à améliorer l’abordabilité du logement ne se concrétisera probablement pas. Une nouvelle enquête menée par Royal LePage indique que la demande refoulée est élevée, alors que les statistiques immobilières montrent que l’offre de logements demeure faible.
Il y a deux ans, ce mois-ci, la Banque du Canada s’est mise à hausser rapidement et de façon marquée son taux directeur à un jour pour tenter d’enrayer la hausse rapide de l’inflation. L’immobilier a néanmoins continué à susciter de l’intérêt, plus d’un quart de la population adulte du pays (27 %) étant active sur le marché. Toutefois, plus de la moitié de ces personnes affirment qu’elles ont dû suspendre leur recherche d’un logement en raison des taux plus élevés.
Aujourd’hui, la lutte contre l’inflation semble porter ses fruits. L’indice des prix à la consommation affichait une hausse annualisée de 2,9 % en janvier, ce qui le ramène à l’intérieur de la fourchette cible de 1,0 % à 3,0 % fixée par la banque centrale. Les attentes d’une baisse des taux plus tard cette année sont généralisées, et les acheteurs semblent prêts à bondir.
Selon l’enquête de Royal LePage, la moitié (51 %) des répondants ayant indiqué avoir mis en veilleuse leur projet d’achat d’un logement affirment maintenant qu’ils feront un retour sur le marché si les taux baissent. Une baisse de seulement 25 points de base (un quart de pour cent) suffirait à faire revenir 10 % de ces personnes, alors que 23 % attendent de voir une baisse de plus de 100 points de base (plus d’un plein point de pourcentage) avant de passer à l’action.
Les plus récentes données de l’Association canadienne de l’immobilier indiquent que la pénurie de logements à vendre se maintient. Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions frôlait les 59 % en janvier. C’est nettement plus serré que les 50 % enregistrés à peine trois mois plus tôt et que la moyenne à long terme de 55 %.