Financière First National SEC®

Commentaire sur le marché des hypothèques résidentielles, semaine du 19 mai 2020

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Les plus récentes statistiques de l’Association canadienne de l’immobilier (l’ACI) sont sombres, mais elles ne devraient pas être surprenantes. Les ventes d’avril ont atteint leur niveau le plus bas depuis 36 ans, soit une baisse de près de 57 % par rapport au mois précédent et de près de 58 % sur un an.

Tout comme en mars, cependant, les prix moyens sont restés stables. Par rapport à l’année dernière, la moyenne nationale a baissé de 1,3 % pour atteindre un peu plus de 488 000 $. Si on exclut Toronto et Vancouver du calcul, la moyenne nationale baisse de près de 100 000 $.

L’ACI souligne que son Indice composite des prix des propriétés affiche une hausse de près de 6,5 % sur douze mois.

Allant de l’avant, l’ACI n’offre aucune prévision quant aux ventes ou aux prix.

Alors que la pandémie de COVID-19 continue de sévir dans le marché de l’habitation, la Banque du Canada réitère ses préoccupations concernant l’endettement élevé des ménages. La Banque constate que le nombre de ménages vulnérables – ceux qui consacrent plus de 40 % de leurs revenus au paiement de leurs dettes – augmente et que ces ménages prennent du retard dans le remboursement de leurs prêts.

Selon des calculs de la Banque du Canada, jusqu’à un ménage propriétaire sur cinq ne dispose pas d’un coussin suffisant pour couvrir deux mois de dépenses. Un tiers n’a pas assez d’argent pour couvrir quatre mois de dépenses. Quelque 700 000 ménages ont bénéficié d’un report de paiements jusqu’à présent.

Selon les projections de la banque centrale, le taux d’arriérés hypothécaires augmentera d’environ 0,8 %, atteignant un pic l’année prochaine lorsque les plans de report de paiements proposés par les prêteurs commenceront à expirer. C’est actuellement le pire scénario envisagé par la Banque. Le taux actuel des arriérés hypothécaires n’est que de 0,2 %.